A. D. et anonyme, 2018
A. D. est dans la jeune trentaine et habite Matane.
Un beau matin tu te retournes dans le lit comme une vague
On sourit et on séjourne dans le bonheur qui divague
On y reste on oublie le reste
On se raconte le passé et le rêve
Le voyage à venir, l’aventure à parcourir
Arrière-plan musique et café
On se recouche comme t’en as eu l’idée
Puis habillés pomponnés se promener
Au vent du grand soleil doré
Croissant et encore café, lire ensemble pour échanger
Composer des paroles, penser à nos casseroles
Déambuler au marché, en revenir bien chargés
Verre de vin, cuisiner
Ta main dans mes cheveux
Tes mots doux à l’oreille
Manger à n’en plus finir, se regarder et s’aimer
Aucune distraction
Pas de fosse aux lions
Que toi et moi dans tout l’espace
Boire tes paroles et vice-versa
Bras dans les bras
Sur le canapé
Recommencer, aller s’promener
Café, amis et mandolines
Se composer de doux moments
Improviser dans l’instant
Ne pas rester encarcanés dans la routine
Se réinventer, rester captivés
L’un par l’autre
Dans une journée rêvée
Rassasiés
De bonheur
Continuer toujours à se parler
Pourquoi c’est si dur de s’écouter
S’apprécier
Sans les urgences
Sans les vacances
On peux-tu encore se sentir en transe
Désirée plus que jamais, idéale pour de vrai
Mes exploits te chavirent pas, c’est parce que tu me regardes pas
Je suis juste à côté à me défoncer
Pour tu ne puisses plus t’en passer
Comme si on n’avait qu’aujourd’hui
Ce serait vraiment ma journée rêvée
M’endormir en me disant, enfin…
Je veux l’appel, la surprise, l’envie
Viens t’en monte dans mon camion
Comme ce feu sur la plage, ensemble
Je me souviens d’une rivière
Devenue prière
Même pas l’impossible, ni l’inaccessible
C’est une journée
Ben ordinaire
Et si ta journée rêvée n’était pas la même que moi
Et si je n’étais pas le vent pour toi
Faudrait que tu me le dises, après 60 mois
Pourquoi tu restes?
Il faudrait que tu t’en ailles.
Ce jour-là tu serais comblé
Parce que tu te sentirais libre
Tu pourrais partir seul, sans t’emmerder
Sans ta coloc émotionnée
Et fuck le reste, et tant pis… le reste… du monde…
Ensemble, c’est tout, comme dirait le roman
J’vas t’chavirer le cœur
Avec tout ce qu’on a traversé
Même quand t’es ici je m’ennuie de toi
Chaque jour j’espère te faire tomber, encore
Tomber amoureux, tomber de haut