Journée rêvée (vers 2009)

A. D. et anonyme, 2018
A. D. est dans la jeune trentaine et habite Matane.

Un beau matin tu te retournes dans le lit comme une vague
On sourit et on séjourne dans le bonheur qui divague  
On y reste on oublie le reste  
On se raconte le passé et le rêve
Le voyage à venir, l’aventure à parcourir 
Arrière-plan musique et café     
On se recouche comme t’en as eu l’idée  
Puis habillés pomponnés se promener  
Au vent du grand soleil doré  
Croissant et encore café, lire ensemble pour échanger 
Composer des paroles, penser à nos casseroles 
Déambuler au marché, en revenir bien chargés  
Verre de vin,  cuisiner 
Ta main dans mes cheveux  
Tes mots doux à l’oreille  
Manger à n’en plus finir, se regarder et s’aimer  
Aucune distraction  
Pas de fosse aux lions  
Que toi et moi dans tout l’espace  
Boire tes paroles et vice-versa  
Bras dans les bras  
Sur le canapé  
Recommencer, aller s’promener  


Café, amis et mandolines  
Se composer de doux moments  
Improviser dans l’instant  
Ne pas rester encarcanés dans la routine 
Se réinventer, rester captivés  
L’un par l’autre  
Dans une journée rêvée 
Rassasiés  
De bonheur  
Continuer toujours à se parler  
Pourquoi c’est si dur de s’écouter   
S’apprécier 
Sans les urgences 
Sans les vacances  
On peux-tu encore se sentir en transe  
Désirée plus que jamais, idéale pour de vrai 
Mes exploits te chavirent pas, c’est parce que tu me regardes pas
Je suis juste à côté à me défoncer 
Pour tu ne puisses plus t’en passer  
Comme si on n’avait qu’aujourd’hui  
Ce serait vraiment ma journée rêvée  
M’endormir en me disant, enfin…  
Je veux l’appel, la surprise, l’envie


Viens t’en monte dans mon camion  
Comme ce feu sur la plage, ensemble  
Je me souviens d’une rivière  
Devenue prière  
Même pas l’impossible, ni l’inaccessible 
C’est une journée 
Ben ordinaire  
Et si ta journée rêvée n’était pas la même que moi
Et si je n’étais pas le vent pour toi  
Faudrait que tu me le dises, après 60 mois  
Pourquoi tu restes?  
Il faudrait que tu t’en ailles.   
Ce jour-là tu serais comblé  
Parce que tu te sentirais libre  
Tu pourrais  partir seul, sans t’emmerder  
Sans ta coloc émotionnée  
Et fuck le reste, et tant pis… le reste… du monde…
Ensemble, c’est tout, comme dirait le roman 
J’vas t’chavirer le cœur  
Avec tout ce qu’on a traversé  
Même quand t’es ici je m’ennuie de toi  
Chaque jour j’espère te faire tomber, encore
Tomber amoureux, tomber de haut  

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